terça-feira, 15 de outubro de 2013

Abraço

Abraço, toile du brésilien Romero Brito

Si un Brésilien vous parle au téléphone ou vous écrit un mail, il y a de fortes chances qu’il finisse en vous disant um abraço. Dans ces mêmes situations, cela m’étonnerait énormément si un Français me disait « une étreinte » et pourtant, telle est bien la traduction du mot abraço que vous entendrez et lirez si souvent dans vos contacts avec vos amis qui vivent ou sont nés dans le pays de la samba.

En effet, les Brésiliens sont plus tactiles que les Français dans leurs 
rapports amicaux, et vous ne devez pas vous étonner si, en arrivant à Rio ou à Salvador, par exemple, vous êtes accueilli par quelqu’un que vous connaissez à peine mais qui vous pressera dans ses bras, en vous tapant plus ou moins doucement sur les épaules. C’est dans la plupart des cas assez bref et indolore, je vous assure. Évidemment, ce geste ne se fait pas dans les contextes professionnels ou formels, dans lesquels les Brésiliens auront tendance à vous serrer la main ou se contenteront d’un petit geste accompagné d’un sourire.

En fait, dans certaines rencontres amicales ou familiales, où les Français semblent se permettre facilement de faire la bise, le comportement des Brésiliens va un peu d’un extrême à l’autre : soit on reste un peu timide, chacun dans son coin, soit on passe directement à l’abraço. C’est légèrement imprévisible et tout est assez intuitif : laissez donc à votre interlocuteur de prendre l’initiative de vous serrer dans ses bras, pour éviter les gaffes. Mais, sauf dans les cas où vous tenez à garder vos distances avec lui, évitez de le couper s’il essaie de vous faire ce geste amical.

Petite curiosité : Bien que normalement utilisée pour dire au revoir de façon sympathique, l’expression um abraço peut aussi servir à mettre fin à une conversation qui nous agace ou à envoyer valser quelqu’un d’inopportun, et cela avec une note d’ironie. À peu près comme « allez, salut, bisou, hein », quand cette phrase est dite d’un ton pressé et indifférent. Um abraço peut aussi être une façon de taquiner quelqu’un qui est contrarié ou qui fait la gueule – c’est le cas, par exemple, des supporters de foot qui provoquent leurs rivaux quand ceux-ci ont perdu le match de la veille.

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