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quarta-feira, 8 de janeiro de 2014

La prononciation du E et du O avec Madalena do Jucu (Martinho da Vila)

La plage de Barra do Jucu, à Vila Velha (ES)
Nous voilà de retour des vacances de fin d’année. Pour bien reprendre le rythme, je vous propose une activité à la fois utile et agréable: pratiquer la prononciation à l’aide d’un grand classique de la musique populaire brésilienne. Madalena do Jucu, chanson traditionnelle d’une petite communauté de pêcheurs de la région d’Espírito Santo, est devenue connue du grand public et a été immortalisée par la version de Martinho da Vila, l’un des plus importants sambistas de Rio de Janeiro. La répétition des derniers vers de chaque couplet est courante dans la culture populaire du Brésil et montre bien à quel point ce classique participait à l’animation des fêtes du village de Barra do Jucu, situé à proximité de l’estuaire (barra) du fleuve Jucu.

sábado, 7 de dezembro de 2013

Malandro é malandro e mané é mané (Bezerra da Silva)

Pochette du disque Eu não sou santo (“Je ne suis pas un Saint”), où Bezerra da Silva pose devant une favela habillé comme un malandro voyou, les armes ne faisant pas partie de la panoplie caractéristique de ce personnage carioca.
Dans mon texte précédent*, j’ai parlé du malandro, ce personnage qui incarne l’âme brésilienne et les contradictions qui la traversent. Mais comme j’ai dit, ce mot peut être tantôt positif, tantôt négatif, et son sens varie selon une multitude de facteurs : du contexte immédiat de communication à l’idéologie de celui qui parle. La chanson ci-dessous est une samba très connue dans laquelle Bezerra da Silva, lui-même un grand malandro, explique comment il conçoit la différence entre un malandro et un mané.
Malandro é malandro e mané é mané
Un malandro, c’est un malandro, un mané, c’est un mané
(Auteur : Bezerra da Silva)

E malandro é malandro, mané é mané
Un malandro, c’est un malandro, un mané, c’est un mané
Podes crer que é
Ça c’est sûr [littéralement, la phrase signifie “tu peux croire que c’est”]
Malandro é malandro e mané é Mané, diz aí!
Un malandro, c’est un malandro, un mané est un mané, dis-le!
Podes crer que é...
Ça c’est sûr

Malandro é o cara que sabe das coisas
Le malandro, c’est le type pas bête du tout [dans une traduction littérale, c’est quelqu’un “qui connaît les choses” – l’imprécision de cette expression va parfaitement bien à la façon de parler d’un vrai malandro]
Malandro é aquele que sabe o que quer
Le malandro est celui qui sait ce qu’il veut
Malandro é o cara que tá com dinheiro
Le malandro, c’est un type qui, ayant de l’argent,
E não se compara com um Zé Mané
Ne se compare pas à un Zé Mané [un “Zé Mané” étant un imbécile, une andouille, un con]
Malandro de fato é um cara maneiro
Le vrai malandro, c’est un type sympa
Que não se amarra em uma só mulher...
Qui ne le lie pas à une seule femme... [“se amarrar” signifie, littéralement, “se lier”, mais le verbe a d’autres acceptions : “s’engager dans une relation sérieuse” ou “bien aimer”, par exemple – et il n’est pas exclu que Bezerra da Silva ait joué sur la polysémie du mot]

Já o mané, ele tem sua meta
Quant au mané, il a son objectif [il est intéressant de remarquer que Bezerra da Silva a dit, plus haut, que le malandro “sait ce qu’il veut” ; le mané qui a “son objectif” ne se distinguerait donc pas de lui, et pourtant, l’auteur donne une connotation négative à la façon dont le mané poursuit ses objectifs, peut-être parce qu’il le fait sans la subtilité, l’élégance et l’hédonisme du malandro]
Não pode ver nada que ele cagueta
Il ne peut rien voir sans balancer les gens [Bezerra da Silva vivait dans une favela, fréquentait des hors-la-loi et n’avait aucune raison d’aimer la Police d’un État qui dálaissait les pauvres – on comprend bien pourquoi il n’aimait pas les mouchards]
Mané é um homem que moral não tem
Le mané, c’est un mec qui n’a pas le respect des autres [dans l’argot de Rio, “moral” signifie le fait d’être respecté par les autres – si on dit de quelqu’un qu’il est “sem moral”, c’est qu’il est méprisé par son entourage, pas forcément qu’il est immoral]
Vai pro samba, paquera e não ganha ninguém
Il va à la samba, il drague mais il ne tombe aucune fille [personne]
Está sempre duro, é um cara azarado
Il a jamais d’argent, c’est un type malchanceux
E também puxa o saco pra sobreviver
En plus, il lèche les bottes aux autres pour survivre [le mané, pour avoir ce qu’il veut, est prêt à devenir un flatteur des plus hypocrites ; le malandro, quant à lui, s’y prend dans la persuasion douce, sans se rabaisser]
Mané é um homem desconsiderado
Le mané, c’est un mec méprisé
E da vida ele tem muito que aprender...
Et il a beaucoup à apprendre de la vie...

Diogo Nogueira, sambista (chanteur / compositeur de samba) qui a su s'imposer comme l'un des grands noms de la nouvelle génération, a repris ce tube de Bezerra da Silva. Dans la vidéo, on voit des danseurs habillés comme des malandros classiques. La chorégraphie, signée Carlinhos de Jesus (personnage incontournable de la danse de salon au Brésil), illustre bien ce qu’on vient d’exposer.

Le serveur, qui se laisse piquer son chapeau à 0:11, incarne le mané ; à partir de 1:04, on comprend bien pourquoi, vu sa façon de danser avec une main baladeuse grossière et vulgaire, qui le fait prendre un rateau de la fille et être puni par les malandros. Ensuite, à partir de 2:20, on voit les bagarres qui, au début du XXème siècle, caractérisaient le Lapa (on voit même un malandro qui défie le chanteur avec un coupe-chou). Ce quartier bohème de Rio s’est affranchi de son ancienne image de zone de prostitution et criminalité et, depuis une bonne dizaine d’années, est un des endroits les plus fréquentés par les touristes et par la jeunesse carioca.

* Pour accéder à mon texte sur le malandro, cliquez ici.

sexta-feira, 29 de novembro de 2013

ISTO AQUI, O QUE É ? – ARY BARROSO

Voici déjà plus d'un mois que je vous ai fait découvrir Aquarela do Brasil*, le plus grand succès d’Ary Barroso. Comme je viens de parler de la fierté d’être brésilien**, cela me paraissait logique de vous proposer

quarta-feira, 6 de novembro de 2013

COTIDIANO – CHICO BUARQUE

Comme je l’ai dit dans un texte précédent*, le presente do indicativo du portugais correspond grosso modo à l’indicatif présent du français. Parmi d’autres fonctions, il sert donc à exprimer les actions habituelles. 

Dans ce grand classique de la musique brésilienne, Chico Buarque exprime

segunda-feira, 21 de outubro de 2013

AQUARELA DO BRASIL

Aquarela do Brasil a été reprise par plusieurs artistes, de Tom Jobim à Frank Sinatra en passant par Pink Martini, Ray conniff et de très nombreux artistes brésiliens tels que Daniela Mercury, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Tom Jobim et João Gilberto, pour n’en citer que quelques-uns. Cette chanson, composée par Ary Barroso en 1939, a eu d’abord un accueil plutôt mitigé et n’est devenue vraiment populaire qu’après avoir intégré le film Saludos Amigos de Disney, en 1942.

Il s’agit d’une samba-exaltação au partiotisme très exacerbé, ce qui a attiré des critiques, vu que le Brésil vivait alors

terça-feira, 15 de outubro de 2013

Aquele abraço (Gilberto Gil)

Dans une de ses chansons les plus célèbres, Gilberto Gil joue sur les différentes connotations de abraço, mentionnées dans le texte précédent. Ce chef-d’œuvre de la musique brésilienne est sorti en

terça-feira, 1 de outubro de 2013

NÃO QUERO DINHEIRO (TIM MAIA)

Le texte précédent vous a présenté les particularités des constructions avec les verbes pedir et perguntar. Pour vous aider à retenir votre leçon, voici un grand classique de la pop brésilienne dans la voix de Tim Maia, le grand nom de notre black music, hélas décédé depuis tant d’années. Dans ce morceau mémorable qui vous donnera sans doute envie de

terça-feira, 17 de setembro de 2013

Chico Buarque et la langue portugaise

Chico Buarque, l'un des plus célèbres compositeurs de la musique brésilienne et écrivain de grande renommée, nous parle dans cette vidéo des richesses de la langue portugaise et des défis auxquels doivent faire face ceux qui la choisissent pour écrire. Il affirme que

quinta-feira, 5 de setembro de 2013

Portugais ou brésilien ? (2) Observez les différences

Dans un texte précédent, j’ai parlé des principales différences entre l’accent brésilien et l’accent portugais. J’ai essayé d’éviter une terminologie trop poussée, mais je n’ai pas pu éviter d’avoir recours à l’alphabet phonétique, sans quoi les explications auraient manqué de précision.

Sachant que cette démarche a ses limites, je tiens à vous fournir